L’insécurité alimentaire au Tchad continue à faire des ravages

Article : L’insécurité alimentaire au Tchad continue à faire des ravages
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15 juillet 2020

L’insécurité alimentaire au Tchad continue à faire des ravages

Carte du Tchad, traçant la courbe de l’insécurité alimentaire provinciale. Photo crédit : Cluster Sécurité alimentaire, OCHA

Etre bien nourri est un droit

Selon la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme dans son article 25 : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires« . Autrement dit, le bien-être est un droit pour tous. Ainsi, on lit dans un document publié le 12 novembre 2018 par l’UNICEF ceci : « être bien nourri, c’est un droit« . Alors m’imprégnant de la réalité alimentaire et nutritionnelle d’une partie de la population au Tchad, catastrophique, je me suis demandé finalement si l’alimentation de cette partie de la population tchadienne est conforme à ce droit d’être suffisamment nourri, surtout celle des zones rurales.

Situation alimentaire et nutritionnelle catastrophique : phase de crise

Selon les résultats du cadre harmonisé de mars 2018, 4 millions de personnes devraient être en insécurité alimentaire pendant la période de soudure au Tchad. De Juin à Septembre 2020, les provinces du Kanem, Bahr el Gazel et du Tibesti seront dans la phase de crise alimentaire et nutritionnelle. Si cette phase n’est pas traitée urgemment pendant cette période soudure, ces zones provinciales risquent de tomber dans la phase dangereuse qui est celle de l’URGENCE.

L’insécurité nutritionnelle dépasse le seuil d’urgence dans certaine partie du pays. Selon un rapport du Ministère de la Santé Publique à travers la Direction de la Nutrition et de Technologie Alimentaire (DNTA), en collaboration avec l’UNICEF , les zones telles que le Sila, Salamat, Batha, Guéra, Wadi Fira, Kanem, Barh El Gazal, Hadjer Lamis, Ouaddaï, Borkou, Ennedi Est et Ennedi Ouest se trouvent dans une situation critique. Dans ces zones, les prévalences de la Malnutrition Aiguë Globale dépassent le seuil d’urgence de 15%.

A cela s’ajoute les impacts de covid-19 qui occasionnent la cherté de vie, la montée des prix sur le marché, surtout dans la province du Barh El Gazhal et Kanem.

Le peuple doit être bien traité

La population de ces zones touchées par l’insécurité alimentaire doit être traitée comme il se doit. Il est inadmissible de voir mourir les enfants de malnutrition parce qu’ils n’ont pas accès à un service de base et à l’eau potable.

 Sur ce, je paraphrase l’article 24 de la Déclaration Universelle des Droit de l’Homme qui dit : « Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant de jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier de services médicaux et de rééducation. Ils s’efforcent de garantir qu’aucun enfant ne soit privé du droit d’avoir accès à ces services. »

Manger suffisamment en qualité n’est pas un luxe, c’est une nécessité.

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