Les 4 points clés de la faillite de l’État tchadien dans la baisse de niveau scolaire

Article : Les 4 points clés de la faillite de l’État tchadien dans la baisse de niveau scolaire
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29 décembre 2017

Les 4 points clés de la faillite de l’État tchadien dans la baisse de niveau scolaire

Au Tchad, le système éducatif est malade. Il va tellement mal que la baisse de niveau progresse à une vitesse infernale.
L’article 36 de la constitution tchadienne stipule que « l’État et les collectivités territoriales décentralisées créent les conditions et les institutions qui assurent et garantissent l’éducation des enfants.»
Mais assurent-ils et garantissent-ils l’éducation des enfants ?
En réalité, la responsabilité de l’État dans la faillite, sinon la mort lente du système éducatif tchadien, est énorme. Elle se répartit comme suit, en 4 points clés qui expliquent la faillite de l’État tchadien dans la baisse de niveau scolaire.

1-  L’effectif pléthorique

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Le bulletin humanitaire d’OCHA du décembre 2016 nous confirme 216 élèves par instituteur dans le nord du pays (Kanem) , et 159 élèves par instituteur à l’est du pays (Ouaddaï). Un effectif pléthorique qui n’est pas seulement un lourd fardeau pour les instituteurs, mais aussi une cause provocatrice des maladies caniculaires.
Avec un tel effectif exponentiel, la transmission des messages aux élèves reste médiocre.
Malheureusement ces enfants en difficultés passent en classe supérieure, et les suivants passent en classe supérieure…ainsi de suite, jusqu’à la composition du baccalauréat.
Cela est concomitant avec le manque des infrastructures parascolaires (les élèves sont assis au sol) et des instituteurs de qualité.

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Logiquement la ratio de l’effectif d’un pays pauvre dont le taux d’analphabétisation est très élevé doit être 50 à 52 élèves par instituteur. Malheureusement quelque part, les tchadiens deviennent des réfugiés qui subissent les conséquences d’un mauvais système éducatif couronnées par une désastreuse forme de mauvaise gouvernance dans leurs propres pays. Alléluia !

2 – « L’échec » probable du centre de curricula

APC (Approche Par Compétence) elle est une notion qui s’est développée au début des années 1990 et qui vise à construire l’enseignement sur la base de savoir-faire, évalués dans le cadre de la réalisation d’un ensemble de tâches complexes. L’enseignement devient alors apprentissage.
Depuis qu’elle fait partie du système éducatif tchadien, le constat des résultats de cette approche ne cesse d’accroître la baisse de niveau.
Je me demande pourquoi le système hybride est délaissé au profit de APC ?
Pourquoi ne pas contextuer l’hybride cette fois participatif ?
Même si l’apprentissage passent par la gestation accompagnatrice des mots; l’objectif spécifique des cours préparatoires est : l’apprentissage à lire , compter et à écrire

Vision personnelle : les manuels scolaires primaires ne sont pas à la portée des enfants. Car le contenu est quasiment inaccessible à la mémoire infantile. Faut il revenir aux anciens manuels scolaires ? Ou les faire une contextualisation?

3 – Les instituteurs médiocres intégrés avec des faux diplômes

Ils sont nombreux à la fonction publique, mais très peu sur le terrain. Car, si seulement il y’a audit (un vrai audit) de diplôme à la fonction publique, nous découvrirons ceux qui n’ont jamais mis pieds à l’école seront plus nombreux à être intégrer comme des instituteurs, que les vrais instituteurs sortis de l’École Normale des Instituteurs. Il y’aura bien évidemment une longue liste de ceux qui ont leurs noms sur le CEFEN mais n’ont jamais mis pieds à la formation professionnelle des instituteurs. Tandis que ceux qui sont formés ès domaine passent leurs temps à chasser des mouches sous les arbres ou se débrouillent dans les écoles privées.
Quelle piètre gouvernement !
Ce n’est qu’au Tchad qu’on découvre ce genre de tohu-bohu gouvernemental.

l’Inspection générale d’État a commencé à traquer les faux fonctionnaires et les détenteurs des faux diplômes intégrés à la fonction publique. Ainsi après enquête, 460 enseignants sont révoqués de la fonction publique tchadienne pour abandon de poste.
Reste à savoir comment ces faux fonctionnaires ont-ils réussi à être intégré dans la fonction publique tchadienne? Lesquels, les ont-ils aidé à avoir accès ?

Pédagogiquement, Les classes de CP (cours préparatoires) seront absolument, raisonnablement et logiquement enseignées par des doyens chevronnés afin d’apprendre les préalables de lectures et d’écriture (voir l’objectif spécifique ci-dessus). Cependant, l’objectif principal de l’enseignement des cours préparatoires est d’initier les enfants dans la lecture et le calcul.
Malheureusement, c’est les nouveaux instituteurs stagiaires qui occupent la quasi-totalité des classes de CP (cours préparatoires). Par incompétence notoire, certains directeurs d’écoles assignent des tâches par leurs fameuses répartitions à ces nouveaux stagiaires en quête d’expériences dans les classes de CP.
Dans certains villages des provinces le constat est incommensurablement lamentable. Certains maîtres communautaires qui ont abandonné le chemin de l’école en classe de CM2 enseignent les enfants juste pour s’accaparer de la cantine scolaire.
Hélas!

4 – Le manque de suivi évaluation et des matériels didactiques appropriés

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l’État à travers son ministère de l’éducation nationale affament le corps enseignant dans la transmission de savoir par un manque cruel des outils pédagogique adéquats : matériels didactiques.
Bizarrement, les enseignants ont une insuffisance même dans les supports didactiques. Un manquement qui joue dans les préparations des cours bien évidemment.

In fine, l’éducation est le socle du développement d’un pays et aussi un facteur de puissance à travers la formation de qualité à la population. C’est ce qui engendrera l’esprit national. Un peuple formé est un peuple instruit qui connaît ses droits et ses devoirs.
Si l’État fait fi au système éducatif tchadien, bientôt on assistera à un système éducatif néant, dans un État néant. Un pays sans un système éducatif positif, est un pays exposé à la merci de tous les maux (guerre, conflits, malnutrition, insécurité, injustice, corruption, népotisme, incompétence gouvernementale…)

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Commentaires

lSagonodji Moise Morob
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aussi les parents n'ont pas vraiment compris la notion de répétiteur qui permet aux enfants de bien assimilés les cours ou les matières.
exple;la mathématique est une matière qui a besoin de répétitions quotidiennes.

Moussa Djidingar
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Évidemment ! Le suivis des parents pour les enfants est aussi une option prioritaire

Hassaballah Moussa
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Ce mieux se que vous faire je vous souhaitez une bonne travail

Moussa Djidingar
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Merci Hassaballah

IDRISS INGAÏ MALIMI
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vraiment je ne sais pas quoi a dire même.
mais un jours sa changera incha-allah