Tchad : zoom sur Ziguey, une zone reculée, dans le département du Nord Kanem, province du Kanem

Article : Tchad : zoom sur Ziguey, une zone reculée, dans le département du Nord Kanem, province du Kanem
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7 juillet 2020

Tchad : zoom sur Ziguey, une zone reculée, dans le département du Nord Kanem, province du Kanem

Ziguey est la sous-préfecture du Département du Nord-Kanem, province du Kanem. Elle fait face à plusieurs difficultés, dont le manque de l’eau potable et des infrastructures sanitaires et scolaires ; l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, l’absence d’un service sanitaire de qualité et l’absence totale du couverture des réseaux téléphoniques.

Manque de l’eau potable

La principale source d’eau est le puits moderne. Un puits fait du ciment, avec 10 à 20 mètres, parfois 20 à 30 mètres de profondeur. Les bétails et les humains se ravitaillent en subséquemment avec ces sources d’eau, qui ne sont pas traitées.

Les habitants de cette zone sont des nomades qui se déplacent à la recherche de pâturage, le plus souvent, le long de la période du soudure.

La période de soudure

Ici, vu la rareté pluviométrique, la production agricole est nulle toute l’année. Les mois qui caractérisent la période de soudure sont différents de celles des autres zones. Car L’étendue de la période du soudure dans cette partie de la bande sahélienne laisse entrevoir une longue durée, le plus souvent toute une année. Cependant, l’insécurité alimentaire occasionnée par la perpétuité de la période de soudure demeure encore et encore dans cette zone. De ce fait, elle nécessite une intervention rapide et urgente d’une assistance alimentaire et nutritionnelle particulière, et d’un développement des activités connexes à l’agriculture, le maraîchage. Il est possible de tenter l’impossible, car le guide de la révolution libyenne avait transformé le désert en verdure avec son projet de rivière artificielle.

Manque d’infrastructures et absence du couverture des réseaux téléphoniques

Les infrastructures sanitaires et scolaires semblent être insuffisantes d’où l’on compte au bout des doigts. Les enfants de cette localité n’ont pas accès à l’école. Les femmes enceintes et allaitantes, quant à elles n’ont pas un accès favorable à la fréquentation régulière dans les centres de santé.

Une case traditionnelle dans le Nord-Kanem
Photo Crédit : Djidingar

Dans cette zone, la sous-préfecture de Ziguey, ancienne base militaire française, il y’a une inexistence de couverture des réseaux téléphoniques. La communication dans cette zone semble être très difficile même si les habitants se déplacent parfois pour être en contact avec leurs parents qui habitent loin d’elle.

Avec cette manne pétrolière, ces milliards de FCFA, la zone de Ziguey doit être traitée comme toutes les autres zones, du moins avec les services minimum de base.

Les besoins prioritaires, absolus suggérés comme proposition

L’installation des forages aux photovoltaïque pour une alimentation raisonnablement suffisante en eau potable pour la population est une priorité absolue dans tous les programmes du développement. Cela permet d’une part de réduire cette longue marche des femmes et enfants qui puisent l’eau dans les Ouaddis, et de réduire le taux accrus de la contamination des maladies hydriques qui à la longue fatiguent l’organisme humain d’autre part.

La construction des infrastructures sanitaires et scolaires dans les villages de cette zone, permettront aux enfants de la localité d’avoir accès à la scolarité d’une part et l’accès au service minimum de santé de la population d’autre part.

La population de cette partie du pays qui n’ont pas accès à l’internet, ni à l’eau potable, moins encore à un service sanitaire de qualité sont en grande partie des éleveurs. Elle se guide à travers les étoiles. Elle cherche leurs bétails perdu à travers leurs empreintes. La stratégie d’élevage développée dans cette zone est hors paire, une école à part entière.

La population de cette localité ont une vie simple, une habitude culturelle épouvantable, bref une richesse culturelle bien préservée.

C’est autour du lait de chamelle, un trémousse bien remplir de thé vert, accompagné d’une chanson traditionnelle assortis avec un instrument de musique traditionnelle que je vous écris ces quelques lignes.

Le Tchad est un pays vaste, qui regorge beaucoup de potentialités, mais jusqu’à là restées en grande partie non exploitées.

Une réelle volonté politique doit s’imposer pour tirer le Tchad du trou noir de la pauvreté vers la lumière de l’émergence.

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Commentaires

Mahamat Maïna
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Très bonne initiative mon frère. C'est rare aujourd'hui de voir un tchadien d'avoir son propre blog.
J'apprécie beaucoup cette initiative.

Moussa Djidingar
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Salut Mahamat

Merci pour les compliments. Ensembles nous relevons les défis.